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Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)
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Résultat de la recherche de LA HAYE, P. peste
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A. - | "Première lettre de l'alphabet" : ...et premièrement toucheray des termes commençans par A, et subséquentement des termes commençans par les autres lettres en ordre, affin de promptement trouver la déclaration de chascun mot. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 174]). |
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- | Qqc. est abandonné à + inf. "Qqc. est livré à" + inf. : Car pourreture est passion De corps qui a commixtion, Maiz le groz air mixtionné Est promptement abandonné à prendre la corruption Qu'on nomme putréfaction, Quant aucune chose non pure S'est meslée avec sa nature, Par tel forme, non autrement. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 45]). |
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"Alphabet" : Et est expedient au roy et a son chevetaine que le chevetaine ayt du roy certains signes vocables ou nouvell[e] abc, que nulz ne saiche lire fors tant seulement le roy et son prive secretaire et le chevetaine, s'il scet scripre tant seulement, et s'il ne scet escripre, son secretaire loyal que le roy lui ara baille ; par lesquelx signes ou abc le chevetaine pourra escripre plainement au roy de toutes choses, sans avoir paour que se les lectres par les ennemis soient trovees, ilz ne les saront lire. ([MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 519]). Je composeray davantage Subséquentement une table En commune prose, sans fable, Selon l'ordre de l'ABC, Par laquelle seront, pour vray, Lesdiz termes au long véuz Et déclarez et cognéuz ([LA HAYE, P. peste, 1426, 171]). |
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[Image couramment empl. à propos de Dieu] "Cavité d'une profondeur insondable" : Bien disoit Platon, que si comme c'est tres fort de trouver Dieu, ainsy est ce impossible de le nommer. Ainsy comme le philosophe demanda III jours pour respondre que c'estoit Dieu, puis en demanda X, puis XXX : "Car, dit il, et plus y pense et moins le puis je descripre ou nommer ; comme en ung abisme on n'y voit font." N'est pas de merveille : car nous scavons que incomprehensible ne puet estre compris, et autrement ne seroit il point tel. ([GERS., Trin., 1402, 158]). Car ses vouloirs et ses décrèz Sont plus parfons et plus secrèz Que n'est abisme en nul endroit ([LA HAYE, P. peste, 1426, 61]). |
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"En grande quantité" : Et qui veulent long chemin faire Par air puant, trouble et contraire, Doivent garder soigneusement De l'inspirer abondanment, Et porter o soy toute part Des pommes, confites par art, De bonne oudeur et sentement. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 140]). |
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A. - | [D'une notion abstr.] "Être disponible en grande quantité" : Car nul ne peut l'effect savoir Sans les causes appercevoir. Aprez, en la Somme seconde Où la matière plus abonde, Ont enseignié notablement à tout homme d'entendement Pluseurs remèdes par diète ([LA HAYE, P. peste, 1426, 20]). |
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B. - | [D'un mal, d'un fléau] "Se manifester en maint endroit" : Ces trois grans maulx desquelz vous compte, Plains de douleur, dommage et honte, Et mesmement grant pestillence, Abondèrent jadiz en France Et ailleurs en Crestienté, Dont le Monde fut tourmenté. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 11]). |
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A. - | "Réduire (la durée)" : Encores ces mesmes personnes Se doivent forment abstenir Pour péril qui en peut venir, Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain, Et le rent failli, lent et vain, Et abrége souvent la vie, Mesmes en temps d'épidémie. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 107]). |
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II. - | Empl. abs. "Faire court, s'exprimer en peu de mots" : Et rent [la bole d'Arménie] de fait nature forte Et la soustient et la conforte à débouter le venim hors, Qui est logé dedens le corps. Oultre a povoir pour abréger A réparer, et alléger, Les esperiz et leur substance, Sans nul péril ne violence. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 133]). |
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1. | [Le compl. désigne un aliment] Abstenir de qqc. "S'interdire l'absorption de qqc." : Desqueles viandes on doit user seurement et desqueles abstiner en temps de boce. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 88]). Maiz oefz frez et molletz, sans faille, Sont loables, comment qu'il aille, Priz o le vinaigre et trinchon, Tant pour povre que pour riche hom, Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable ([LA HAYE, P. peste, 1426, 95]). |
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1. | [Le compl. désigne un aliment] Abstenir de qqc. "S'interdire l'absorption de qqc." : Desqueles viandes on doit user seurement et desqueles abstiner en temps de boce. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 88]). Maiz oefz frez et molletz, sans faille, Sont loables, comment qu'il aille, Priz o le vinaigre et trinchon, Tant pour povre que pour riche hom, Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable ([LA HAYE, P. peste, 1426, 95]). |
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2. | Abstenir de + inf. "S'interdire de faire qqc." : Comment on doit abstiner de traveillier excessivement et de baigner en eaue chaulde en temps de pestillence. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 83]). |
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B. - | Empl. abs. "Jeûner" : Et, quant aucun prendre le [le triacle] pense Pour sa tutele et sa défense, Il doit abstiner et attendre, Sans aucune viande prendre Aprez tele réception, Par tant que la digestion Soit complète par tous les membres, Laquele, se bien le remembres, Peut estre faicte et parfournie En neuf heures ([LA HAYE, P. peste, 1426, 134]). |
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B. - | Empl. abs. "Pratiquer l'abstinence, se priver d'une jouissance" : Encores ces mesmes personnes Se doivent forment abstenir Pour péril qui en peut venir, Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain, Et le rent failli, lent et vain, Et abrége souvent la vie, Mesmes en temps d'épidémie. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 107]). |
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MÉD. [D'un remède] "Propre à nettoyer (l'estomac, l'intestin)" : ...les lermes ou goutes que la vigne jete de soy valent contre la pierre et sont abstersives, et le jus des fueilles vault contre flux de ventre que l'en nomme dissinteria. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 233]). ...semblablement dit Avicenne au chapitre nommé que l'oignon est triacle des eaues mauvaises et par especial avec vinaigre, car l'oignon est subtiliatif, incisif, abstersif, restrainctif, et deopille fort ([Rég. santé corps C., 1480, 40]). |
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. | [D'un aliment] : Aussi est-il grant asseurance Faire lors du tout abstinence De poisson par espécial, De tout le poisson bestial, Et d'autre qui reçoit pasture De lymon et vit en ordure ([LA HAYE, P. peste, 1426, 92]). |
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. | [Des plaisirs de la chair] : De dormir et reposer, lascher le ventre et faire abstinence de femme courant pestillence. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 103]). |
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C. - | Empl. abs. "User avec excès" : Pour quoy devons considérer Que lors souffrir ou tolérer Grant soif peut porter grant nuisance. Si fait boire en grant abondance, Et qui veult lors de vin user Le doit choesir sans abuser, Tel qu'il soit cler et odorant, Soubtil et meur et savorant ([LA HAYE, P. peste, 1426, 99]). |
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Empl. trans. "Donner son consentement, agréer" : De laquele noble franchise Dieu soit loé en toute guise, Qui donna aux gens tel povoir Que seurement, par franc vouloir, Ilz pevent accepter et faire Pluseurs choses ou leur contraire ([LA HAYE, P. peste, 1426, 70]). |
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- | P. anal. Accident (de l'ame). "Manière d'être, état passager" : ...Desir et Esperance, dont nous avons devant aucunement parlé et dit que ce sont deux des passions ou accidens de l'ame qui autrement aussi aucunesfoiz sont appellés mouvement de courage ([EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 739]). Or est il temps, comme je tiens, Tractier, selon les Anciens Et leurs belles tradicions, Des accidens et passions Ausquelz l'âme est tousdiz subjecte, S'elle n'est trop émée et nete, Comme sont paour, ire, tristesce, Audace, espoir, joie et léesce, Dure pensée et forte estude ([LA HAYE, P. peste, 1426, 108]). |
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2. | [Événement pouvant se reproduire] : Car, pour sa double qualité [du vin aigre] Qui sont froidure et siccité, Il est contraire à pourreture, Laquele prend engendréure D'une chaleur accidentèle Corrompant l'umeur naturèle, Et maint Sage si veult et dit Qu'il soit bon lors mettre un petit De vin aigre dedens le pain ([LA HAYE, P. peste, 1426, 124]). |
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2. | [D'un animé] "Être d'accord avec (une idée, une doctrine)" : Car toute rien chiet en décours Qui trespasse son propre cours, à quoy bien loyalment s'acordent Les Anciens et si recordent Que diverses mutations Des temps en leurs complexions, Et qui n'observent par droiture Leur consistence et leur nature, Engendrent dures passions Es gens par leurs impressions ([LA HAYE, P. peste, 1426, 52]). Cestui predist la douloureuse combustion de Cartage qui brula XVII jours sans cesser, comme dit est, et fut sur la interrogacion de Scypion et s'acorderent plusieurs tous à une oppinion, c'est assavoir maistre Paloos de Bordeaux, Marcel de Paris et Angel d'Austun. Là plusieurs hommes et femes aymerent mieulx se gecter ou feu, que venir en la merci de leurs ennemis. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 v°]). |
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- | Empl. subst. "Celui qui a l'habitude (d'un certain mode de vie)" : ...nul ne doit lors s'avancier A nouveau travail commencier [en période d'épidémie], Car forte chose est de coustume Que nature vaincre présume, Maiz aux accoustumez, sans fable, Est assez bon et tolérable, Travaillier gracieusement En ce temps, nom pas asprement ([LA HAYE, P. peste, 1426, 84]). |
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. | [D'un inanimé] : Puiz s'ensuit la forme de faire Un précieux électuaire, Sur tout autre suppellatif, Cordial et préservatif, Contre tout air malicieux Et les maulx pestillencieux, Tant fièvres comme apostumés, Qui sont de fait acoustumés à tuer les gens promptement ([LA HAYE, P. peste, 1426, 153]). |
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Empl. trans. [Le compl. désigne une chose abstr.] "Rendre plus grand" : ...mais affin d'acroistre le mal, et que d'aucune aventure remede n'y soit mis par misericorde, il gette dessus l'ame ung drap fait et tissu d'ypocrisie, de faintise et simulacion pour apparoir belle au monde. ([GERS., Purif., 1396-1397, 66]). Quartement s'ensuit que Dieu est sans commencement et sans fin en eternité, tout parfait en essence, en vie, en congnoissance, en bonté et en puissance, sans riens perdre, ou diminuer, ou acroistre ou oublier, autrement ne seroit mie tout parfait. ([GERS., Trin., 1402, 160]). Et pour tant Mars par sa puissance Fist eslever en abondance De la terre, aussi des rivières, Parmy l'air diverses matières, Lesqueles en l'air espandues Si furent par lui corrompues, Et la prouchaine occasion De la dicte corruption Est Jupiter, n'en doubtez mie, En accroissant la villanie. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 28]). |
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- | Accuser qqn : Sire, point nous ne demandons ta sapience, ta justice et ta puissance, car plus doubtons que desirons, nom pas sans cause, car Sapience accusoit l'omme pecheur, qui point ne se pouoit ou sçavoit excuser ([GERS., Purif., 1396-1397, 62]). Car Saturnus (...) Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage, Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement ([LA HAYE, P. peste, 1426, 35]). |
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- | Grenade acéteuse. "Espèce de grenade au goût acide" : Quiconques homme vouldra prendre Ces trocisques pour soy défendre, En reçoive courtoisement Une dragme tant seulement, à la foiz o vin de grenades Acétouses et nompas fades, Et qui à ce vouldra s'embatre Faire le doit troiz foiz ou quatre, Ou plus ou mains, en la sepmaine ([LA HAYE, P. peste, 1426, 146]). |
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"Oseille" : Et de son mal, que Dieu maudie, Ausqueles forgier doit-on prendre, Qui à ce faire veult attendre, Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental, Et de myrre, qui seult reluire, Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose ([LA HAYE, P. peste, 1426, 143]). Acetose, acetosa en latin, selon la doctrine de Sérapion, est une manière d'abre et aussi une manière d'erbe ; l'erbe est de froide et sèche nature et vault contre flux de ventre et contre les rougeules et véreules et à réprimer l'ardeur du sang. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 178]). |
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"Oseille" : Et de son mal, que Dieu maudie, Ausqueles forgier doit-on prendre, Qui à ce faire veult attendre, Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental, Et de myrre, qui seult reluire, Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose ([LA HAYE, P. peste, 1426, 143]). Acetose, acetosa en latin, selon la doctrine de Sérapion, est une manière d'abre et aussi une manière d'erbe ; l'erbe est de froide et sèche nature et vault contre flux de ventre et contre les rougeules et véreules et à réprimer l'ardeur du sang. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 178]). |
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"État des substances acéteuses ; saveur acide" : Aussi fault-il, sans muser trop, Prendre dedens aucun syrop, Ou autre propre médicine à ce valant, plaisant et digne, Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches, à quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz, O lesquelx pevent estre joignz Camphre et sandaulx, qui sont moult chiers, Et pommes d'aigres grenadiers ([LA HAYE, P. peste, 1426, 121]). Acétosité est une manière de saveur qui est causée de foible chaleur, agent ou subtille substance, et signifie froidure. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 177]). Et pour plus ample entendement est a noter que selon Avicenne (...) sont .VIII. saveurs qu'il enseig[n]ent la saveur insipide. Et sont doulceur, amertune, aguit, salure, acetosité, ponticité, stiptique, et unctuosité. ([Rég. santé corps C., 1480, 101]). |
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"État des substances acéteuses ; saveur acide" : Aussi fault-il, sans muser trop, Prendre dedens aucun syrop, Ou autre propre médicine à ce valant, plaisant et digne, Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches, à quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz, O lesquelx pevent estre joignz Camphre et sandaulx, qui sont moult chiers, Et pommes d'aigres grenadiers ([LA HAYE, P. peste, 1426, 121]). Acétosité est une manière de saveur qui est causée de foible chaleur, agent ou subtille substance, et signifie froidure. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 177]). Et pour plus ample entendement est a noter que selon Avicenne (...) sont .VIII. saveurs qu'il enseig[n]ent la saveur insipide. Et sont doulceur, amertune, aguit, salure, acetosité, ponticité, stiptique, et unctuosité. ([Rég. santé corps C., 1480, 101]). |
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1. | "Mener à terme, accomplir (une action, une oeuvre)" : C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation à ma povre discrétion, Laquele peut fructifier, Qui la vouldra estudier ([LA HAYE, P. peste, 1426, 162]). Si eut une damoiselle de Dinan en son escolle, nommée Thiphaine Raguenel, qui puis fut femme messire Bertrand du Guesclin, au moïen d'une predicion qu'elle fist de sa victoire que eut et si bien le conduit qu'il fut connestable de France et acheva de moult haultes entreprinses en son temps et tant qui est estymé, et mis ou nombre des preux. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 140 v°]). |
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2. | "Compléter qqc., rassembler (les membres d'une institution)" : Derrainement, à beau loisir, Nom pas sans deul et desplaisir, Vint Jupiter, l'estoille clère, à l'ord palaiz de son vielz Père, Où s'arresta moult longuement. Pour achever le Parlement En tel forme, selon l'ystoire, Comparurent au consistoire, Les Dieux, nom pas trestous ensemble, Maiz en divers jours, ce me semble ([LA HAYE, P. peste, 1426, 33]). |
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a) | "En venir à posséder (une certaine qualité)" : Aussi sont lors bons et plaisans Gellines, perdriz et faisans, Merles, mauviz et estourneaulx, Et mains autres menuz oyseaulx, Et valent les chars devant dictes Mieulx en rost qu'en eaue cuites, Pour la sécheur non pourrissant Qu'ilz acquièrent en rostissant ([LA HAYE, P. peste, 1426, 90]). |
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b) | Qqc. acquiert sa cause de qqc. "Qqc. trouve son origine dans qqc." : Déterminé aucunement Des causes et droit fondement, Dont cestui mal de pestillence Acquiert sa cause et sa naissance ([LA HAYE, P. peste, 1426, 50]). |
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1. | "Créateur, agissant" : Car, nonobstant que Dieu d'en hault, En qui ne peut avoir défault Et qui de riens n'est indigent, Maiz tout actif et diligent, Peust seulement faire par soy Toutes les choses sans effroy ([LA HAYE, P. peste, 1426, 30]). |
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C. - | [Des vertus des pierres et des plantes] "Efficace" : ...je vous respons que lez vertus natureles dez corps naturelx, si prengnent lez fourmes substancieles, par l'inpression dez corps celestes, et pour ce est il que, par celle impression, ellez pregnent aucunes vertus actives. ([Songe verg. S., t.1, 1378, 389]). Et vault aussi communelment [l'oseille] Encontre les ordes verèles Et mesmes contre les rougèles, En quelque manière exhibée Pour sa bonté prédescribée, Et, quant à tout, est plus active Touchant garde préservative. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 130]). |
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A. - | "Manifestation, expression" : Aussi vault moult, celle saison, Eviter, par toute raison, Angoisse, paour, tristesce, ire, Comme choses qui pevent nuire. Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence ([LA HAYE, P. peste, 1426, 111]). |
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B. - | "Manière d'agir, influence" : Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable (...) Espécialment en esté, Pour sa plaisant propriété Sourdant de sa complexion Froide et sèchant en action ([LA HAYE, P. peste, 1426, 128]). |
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[À propos d'un inanimé ou d'un élément naturel] "Activité" : Ilz l'appelloient oultre aussi espeuse de Jupiter [l'air], pour ce que le element du feu est aussi dessus le element de l'air et pour ce aussi qu'il est de plus noble nature et de plus grant activité que l'air n'est, come le masle est par nature ou regard de la femelle. ([EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 278]). En oultre les Corps suserains, Célestiaulx et premerains, Par la vertu et la puissance De leur pénétrant influence, Laquele est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place ([LA HAYE, P. peste, 1426, 6]). ...très grant passibilité D'umaine et foible créature, Laquele, par loy de Nature, Prent son estre touchant le corps Des élémens qui sont destors En aucunes leurs qualitez Et partant en activitez, Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault ([LA HAYE, P. peste, 1426, 64]). |
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[À propos d'un inanimé ou d'un élément naturel] "Activité" : Ilz l'appelloient oultre aussi espeuse de Jupiter [l'air], pour ce que le element du feu est aussi dessus le element de l'air et pour ce aussi qu'il est de plus noble nature et de plus grant activité que l'air n'est, come le masle est par nature ou regard de la femelle. ([EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 278]). En oultre les Corps suserains, Célestiaulx et premerains, Par la vertu et la puissance De leur pénétrant influence, Laquele est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place ([LA HAYE, P. peste, 1426, 6]). ...très grant passibilité D'umaine et foible créature, Laquele, par loy de Nature, Prent son estre touchant le corps Des élémens qui sont destors En aucunes leurs qualitez Et partant en activitez, Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault ([LA HAYE, P. peste, 1426, 64]). |
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C. - | "Qui se produit au moment présent" : Et, s'aucuns Maistres de Phisique Défense font, en leur pratique, De travail en ce temps emprendre, Il est à savoir et entendre Qu'ilz l'entendent de superflue, Qui corps humain moult fort transmue, Ou pendant la douleur cruele De la maladie actuele ([LA HAYE, P. peste, 1426, 85]). |
Rem. FEW160;: «"qui a lieu présentement" (seit Prev 1750)». |
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A. - | Au propre. "Ajout (dans un ouvrage écrit)" : Pareillement, s'il plaist à Dieu M'octroier sens, bon temps et lieu, Vueil conduire, traicter et suyvre Les matières de cestui Livre, Sauf toutesfoiz et protesté Devant le Roy de majesté Faire aucunes disgressions Et petites additions De doctrines autres extraites, Qui sont moult bonnes et parfaites ([LA HAYE, P. peste, 1426, 20]). |
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2. | [Le compl. désigne un bien abstr.] "Fournir, donner" : ...ou se ilz les oyent [les bonnes amonitions], tantost les gettent et vomissent hors, et, qui pis est, persecutent ou hayent la misericorde des medecins espirituelz qui ceste viande leur veulent aministrer ([GERS., Purif., 1396-1397, 59]). ...en recongnoissant sa merveilleuse sapience en tant qu'il nous a refaiz et reparez aprés ce que pechié nous avoit deffait ; en recongnoissant finablement sa tres doulce bonté qui nous a administré et offert paix, grace et gloire pardurable, se a nous ne tient, c'est a dire, a nostre mauvaise voulenté. ([GERS., Noël, p.1404, 293]). Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence, Pour le confort et allégance Que souvent administre et donne De sa nature franche et bonne Aux nobles cuer et esperiz ([LA HAYE, P. peste, 1426, 111]). |
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B. - | [D'un corps céleste ; le compl. désigne la luminosité] "Diffuser, répandre" : La horrible mortalité Dont est un pou touchié et dit, De laquele, sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes Et éclipses lors eschéetes, Qui sont deffaulx espéciaulx De certains Corps Célestiaulx En administrant leur lumière Par commune forme ou manière ([LA HAYE, P. peste, 1426, 24]). Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart, Sauf par art céler ou vitrer Aucuns lieux, pour administrer Aucune clarté ou lumière En l'ostel par quelque manière ([LA HAYE, P. peste, 1426, 78]). |
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B. - | [D'un corps céleste ; le compl. désigne la luminosité] "Diffuser, répandre" : La horrible mortalité Dont est un pou touchié et dit, De laquele, sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes Et éclipses lors eschéetes, Qui sont deffaulx espéciaulx De certains Corps Célestiaulx En administrant leur lumière Par commune forme ou manière ([LA HAYE, P. peste, 1426, 24]). Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart, Sauf par art céler ou vitrer Aucuns lieux, pour administrer Aucune clarté ou lumière En l'ostel par quelque manière ([LA HAYE, P. peste, 1426, 78]). |
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. | Soi bouter en admiration. "Tomber en admiration" : Courage humain, certainement Pensant de sa perfection, Se boute en admiration Pour laquele n'en doubtez mie L'en y trouva philosophie ([LA HAYE, P. peste, 1426, 15]). |
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. | Choir en admiration. "Être pris d'une vive émotion" : Lors Jupiter, dolent de cuer, Avec Vénus, sa doulce seur, Chéuz en admiration De si dure conclusion, Commencèrent, par grant pité, à excuser Humanité Et à loer en leur langage Tout au contraire Humain Lignage ([LA HAYE, P. peste, 1426, 37]). |
Rem. Admiration dans l'ex. suiv. semble être un lapsus du copiste pour amarication, qui figure dans le ms B, le ms C omet le mot : "...ce sont ceulx", dist la royne Verite, "qui de toutes guerres et discordes et de mille tribulacions font ung emplastre a leur cuer, qui a nom papillon, qui appaise et adoulast et refroidist le cuer, et toutes plaies de toutes doleurs et admiracion..." ([MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 492]). |
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B. - | Au plur. "Choses étonnantes" : L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse, Et non puissant sans desplaisir Résister à si beau desir, Se paine fort, à son povoir, à trouver, sentir et savoir, Les causes et occasions De teles admirations ([LA HAYE, P. peste, 1426, 16]). |
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C. - | [D'une chose abstr.] Admonester qqn à qqc. "L'encourager à qqc." : Lesqueles [matières] en l'air espandues Si furent par lui [Mars] corrompues, Et la prouchaine occasion De la dicte corruption Est Jupiter, n'en doubtez mie, En accroissant la villanie. A ce forment amonnesté De sa droite propriété, Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection Par toute terre et région ([LA HAYE, P. peste, 1426, 28]). |
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B. - | "Avoir un goût marqué pour, préférer" : Qui veulent par industrie Se préserver d'épidémie Doivent adorer en esté Choses, de leur propriété, Tousdiz froides et redolens, Et les esperiz consolans, à quoy valent, selon Hali, Franches roses et sandali, Et nénufar aromatique, C'est la fleur d'une herbe aquatique, Et vin aigre qui le compose O la matière ou juz de rose ([LA HAYE, P. peste, 1426, 138]). |
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B. - | CUIS. Adouber qqc. (une préparation culinaire) de qqc. (ingrédients, épices). "Accommoder, assaisonner" : Et, touchant le fait et usage, En cellui temps [d'épidémie], de seur potage, Il est certain, sans dire fable, Que brouet de char convenable, Adoubé par art et pratique, D'aucune espice aromatique, Et de vinaigre ou de vinete, Est lors propice et chose nete. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 94]). |
Rem. Sens non att. par T-L et GD ; FEW donne comme 1re attest. : Chastellain (c.1440-1475). |
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B. - | Empl. abs. "Réparer ses torts (?)" : [Toute chose relaxative] Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans, Et pour cela que sa matière Triacale, plaisant et chière, Ministre au cuer joie et léesce, Notoirement quant il s'adresce. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 133]). |
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A. - | "Se produire, arriver" : Et tout homme trop fort replet Est en tel temps [de pestillence] en mal exploit, Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient Soit perverse ou convénient, Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement ([LA HAYE, P. peste, 1426, 59]). ...aussi les mouvemens de terre, tonnoirres, tempestes, fouldres et choses semblables, dignes de avoir escout et tenir à memoire, et sera mise table pour icelles choses ligerement trouver, selon la denumerance des fueilles et des temps qu'elles ont peu advenir et estre. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 10 r°]). Cestui fist ung autre singullier jugement sur la nativité du petit prince de Piemond, où il predist de son empoisonnement longtemps avant qu'il advensist. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 157 r°]). |
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C. - | Faire advenir qqc. "Attirer, causer, provoquer qqc." : Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde ([LA HAYE, P. peste, 1426, 9]). Dit par escript et nous afferme (...) Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air ([LA HAYE, P. peste, 1426, 27]). |
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C. - | Faire advenir qqc. "Attirer, causer, provoquer qqc." : Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde ([LA HAYE, P. peste, 1426, 9]). Dit par escript et nous afferme (...) Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air ([LA HAYE, P. peste, 1426, 27]). |
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D. - | [D'un fléau] Advenir de qqc. "Venir de qqc., avoir son origine dans qqc." : Car maintes foiz il a léu Et par effect appercéu Que pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion ([LA HAYE, P. peste, 1426, 159]). |
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A. - | Il advient que + ind./subj. "Il arrive que" : Je parle de nous, mondains, qui ne scavons que c'est fors d'amour mondaine, de quoy advient que nous jugons les autres amoureux de Dieu estre folz amoureux. Veons le en saint Pol qui estoit batus, huez et de crachié en mil manieres par les mondains comme ung fol ([GERS., P. Paul, a.1394, 515]). ...la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient, En quel forme print sa naissance La dicte faulse pestillence ([LA HAYE, P. peste, 1426, 27]). Et ainsi il aduient que combien que nous aions voulente de monter souuent iusques au souuerain eschelon de ceste eschielle, cest a contemplacion, nous est force et necessite que nous descendons. ([CIB., p.1451, 179]). |
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B. - | "Conflit, hostilité" : Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre, Dont, nonobstant leur union, En humaine production Ilz ont tousdiz adversitez En actions et qualitez, D'ont tout homme, comment qu'il aille, Endure en soy dure bataille, Continuelle et merveilleuse, Et en effect moult périlleuse ([LA HAYE, P. peste, 1426, 65]). |
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A. - | [Gén. au plur. avec un adj. poss.] "Les actes (des hommes vus dans leur totalité et sous l'angle du jugement de Dieu)" : Car le Ciel est, fut et sera, Quoyque chascun y pensera, Après Dieu, la cause seconde Des naturelz effectz du Monde, Nommié des faiz ou affaires Des hommes qui sont voluntaires, Desquelz faiz trouverez aprèz Un pou touchié par moz exprèz ([LA HAYE, P. peste, 1426, 29]). Combien qu'aucuns par fol cuidance Veulent dampner ceste sentence, Qui mettent leur estude et soign à plus sentir qu'il n'est besoign, Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine, Laquelle ainsi les détermine, Maiz n'est pas ainsi, sauf leur grâce. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 69]). ...tu te leueras en pensee a mediter les benefices de dieu en toy, les bons desirs, les bons mouuemens, les secres conseilz quil te donne en tes affaires quant tu es en doubte et tu as recours a luy ([CIB., p.1451, 187]). |
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A. - | [Gén. au plur. avec un adj. poss.] "Les actes (des hommes vus dans leur totalité et sous l'angle du jugement de Dieu)" : Car le Ciel est, fut et sera, Quoyque chascun y pensera, Après Dieu, la cause seconde Des naturelz effectz du Monde, Nommié des faiz ou affaires Des hommes qui sont voluntaires, Desquelz faiz trouverez aprèz Un pou touchié par moz exprèz ([LA HAYE, P. peste, 1426, 29]). Combien qu'aucuns par fol cuidance Veulent dampner ceste sentence, Qui mettent leur estude et soign à plus sentir qu'il n'est besoign, Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine, Laquelle ainsi les détermine, Maiz n'est pas ainsi, sauf leur grâce. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 69]). ...tu te leueras en pensee a mediter les benefices de dieu en toy, les bons desirs, les bons mouuemens, les secres conseilz quil te donne en tes affaires quant tu es en doubte et tu as recours a luy ([CIB., p.1451, 187]). |
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. | Avoir affaire à femme. "Avoir des rapports sexuels avec une femme" : Esmeraude (...) est une pierre précieuse assez cogneue et est de très verte couleur (...) et rompt volentiers quant cellui qui la porte a affaire à femme... ([LA HAYE, P. peste, 1426, 198]). |
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A. - | "Sentiment, intention, manière d'être de l'âme" : ...Dieu seulement scet lez choses avenir et cognoit lez volantés dez gens ; car lez choses avenir ne lez condictions ou lez affections dez gens ne sont point causees des estellez ne dez corps celestes [Ds l'éd. ce sens a été classé par erreur dans les "Elements d'un vocabulaire technique : médecine", sens que FEW XXIV, 247b atteste seulement dep. 1539]. ([Songe verg. S., t.1, 1378, 377]). Maiz ceste supplication, Sourdant de bonne affection Très singulièrement s'adresce à Messeigneurs, de grant prouesce, Maistrisez sans difficulté En la très noble Faculté De doctrine médicinale ([LA HAYE, P. peste, 1426, 166]). |
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- | Il affiert à qqc. "Il se produit" : Et Mars aprèz, au vray compter, Qui trop est sec et forment chault, Les embrase par tant en hault, Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient ([LA HAYE, P. peste, 1426, 27]). |
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1. | DR. CANON. "Lien juridique que le mariage établit entre le mari et les consanguins de la femme ou entre la femme et les consanguins de son mari, mais aussi lien créé par toute relation sexuelle même illicite entre chacun des deux partenaires et les consanguins de l'autre" : Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses, Pour ce que de l'attraction Et fréquent inspiration Se corrompent les assistens, Si font mesmes les existens D'une ligne et affinité ; Car iceulx par droite amité Les hantent plus, à dire voir, Et servent, s'ilz font leur devoir, D'ont il avient, selon raison, Que les suppostz d'une maison Meurent volentiers en grant nombre, Quant le mal la maison encombre. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 140]). Affinité est une proximité de personnes, venans et descendans de copule charnele, deffaillant de toute parenté. De copule charnele est notamment dit, car tant par copule charnele fornicaire que aussi copule charnele legitime est affinité contraite. ([Sacr. mar., c.1477-1481, 74]). |
Rem. D'apr. Dict. de la foi chrét., t. 1, 1968, col. 300. |
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B. - | Affirmer qqc. "Déclarer qqc. (qui relève du domaine de l'observation)" : Aussi le sage et grant Aubert, Un Philosophe moult expert, Dit par escript et nous afferme Certainement pour chose ferme, En ses nobles ensaignemens De la Nature aux élémens, Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars (...) Fait avenir et apparoir Grant pestillence ([LA HAYE, P. peste, 1426, 26]). Et, ce nonobstant, pluseurs simples, Prestz à détourner comme guimples à tous vens, veulent affermer Manifestement et semer Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie, Estimans que Dieu seurement Fait mourir électivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace ([LA HAYE, P. peste, 1426, 75]). ....et [Megastenes et Dionisius] rapporterent y aver XVm villes et que c'estoit la tierce partie de la terre et que le Soleil en une des parties d'icelle ne part point, rapporterent y aver cent cinquante trois roys et XII nacions de gens, affermans y aver cinq mois de navigage, ainçois que y povoit parvenir. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 v°]). |
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B. - | Affirmer qqc. "Déclarer qqc. (qui relève du domaine de l'observation)" : Aussi le sage et grant Aubert, Un Philosophe moult expert, Dit par escript et nous afferme Certainement pour chose ferme, En ses nobles ensaignemens De la Nature aux élémens, Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars (...) Fait avenir et apparoir Grant pestillence ([LA HAYE, P. peste, 1426, 26]). Et, ce nonobstant, pluseurs simples, Prestz à détourner comme guimples à tous vens, veulent affermer Manifestement et semer Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie, Estimans que Dieu seurement Fait mourir électivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace ([LA HAYE, P. peste, 1426, 75]). ....et [Megastenes et Dionisius] rapporterent y aver XVm villes et que c'estoit la tierce partie de la terre et que le Soleil en une des parties d'icelle ne part point, rapporterent y aver cent cinquante trois roys et XII nacions de gens, affermans y aver cinq mois de navigage, ainçois que y povoit parvenir. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 v°]). |
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"Genre de champignon" : Aussi, par raison bonne et vive, Toute chose relaxative, Donnée, selon la Pratique, à purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans ([LA HAYE, P. peste, 1426, 133]). Agaric est une manière de rays ou de fonge comme de couleur blanche, de chaulde et sèche nature, et entre en pluseurs médicines laxatives, comme chose moult familiaire à nature. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 178]). |
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"Genre de champignon" : Aussi, par raison bonne et vive, Toute chose relaxative, Donnée, selon la Pratique, à purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans ([LA HAYE, P. peste, 1426, 133]). Agaric est une manière de rays ou de fonge comme de couleur blanche, de chaulde et sèche nature, et entre en pluseurs médicines laxatives, comme chose moult familiaire à nature. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 178]). |
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"Ce qui détermine qqc., cause qui opère" : Agent, c'est ce qui fait ou oevre aucune chose. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 175]). Et pour tant que tous agens ou facteurs ne peuent riens en ce qui est par desseure eulz, pareillement nature ne puet en aucun fait meritore qui passe sa faculté et son pouoir, mais elle puet au fait de pechiet, qui est demeritore et desert paine, comme en aucune chose dedens et dessoubz humaine nature. ([Somme abr., c.1477-1481, 171]). |
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"Agneau" : Aigneau est une beste commune et cogneue en toute terre, de qui la char, maiz qu'il ait passé dix moiz en aage, est bonne et convéniente, et soubz celle aage est trop viscouse. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 177]). |
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B. - | "Qui donne satisfaction, qui convient" : Laquele [la boce] peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable Et par autre mainte manière, Comment le procez le desclère Par ordre droit et par chapitres, Comment il appert par les titres. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 73]). Fault lors purgier et netoier, Qui ne veult en l'art forvoier, Par les médicines déues Et à cela faire esléues, Quoy fault lessier au jugement De ouvrans particulièrement Et vive raison si le donne, Car il n'est si sage personne Qui scéust proportionner, Composer, faire ne donner, Une médicine agréable à tout homme et proffitable. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 117]). |
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B. - | "Qui donne satisfaction, qui convient" : Laquele [la boce] peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable Et par autre mainte manière, Comment le procez le desclère Par ordre droit et par chapitres, Comment il appert par les titres. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 73]). Fault lors purgier et netoier, Qui ne veult en l'art forvoier, Par les médicines déues Et à cela faire esléues, Quoy fault lessier au jugement De ouvrans particulièrement Et vive raison si le donne, Car il n'est si sage personne Qui scéust proportionner, Composer, faire ne donner, Une médicine agréable à tout homme et proffitable. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 117]). |
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A. - | Au propre. [D'une substance, en partic. du vin] "Qui provoque une impression piquante au goût" : Et conseille maint vaillant Maistre Quelque pou de vin aigre mettre, Ou user, à bon escient, De quelque fruit convénient Comme sont citrons ou grenades, Qui tant aux sains comme aux malades Pevent lors gramment proffiter Pour le mal de boce éviter ([LA HAYE, P. peste, 1426, 100]). |
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- | Grenadier aigre. "Espèce de grenadier dont les fruits sont employés en médecine pour leurs vertus calmantes et rafraîchissantes" : Aussi est une seure chose Syrop, composé d'acétose, Qui est assez commune et fine, O du juz de pomme citrine, Ou de pommes de quelque sorte Que l'aigre grenadier apporte, Car il donne moult d'asséurance Contre fièvres de pestillence, Et est à ce plus précieux En temps chault et malicieux ([LA HAYE, P. peste, 1426, 137]). |
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- | Lait aigre. "Petit lait" : Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable, Et sauf qui veult boire lait aigre, Trait du beurre poignant et maigre, Qui, par voie de médicine, Vault moult pendant ceste ruine ([LA HAYE, P. peste, 1426, 95]). |
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